Article المقال ( Octobre )
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Balade à Alexandrie avec la photographe Sara Zoheir
Écrit par : Germaine NADI
La photographe
égyptienne Sara Zoheir a présenté ses séries photographiques dans plusieurs
instituts.
Sara Zoheir a animé
plusieurs formations au Centre Culturel des Jésuites et au Lycée Français
d'Alexandrie.
Plusieurs prix sont
venus déjà couronner son travail.
J’ai beaucoup
apprécié la poésie et le tact de ses photos tantôt en noir et blanc tantôt en
couleur, qui mettent en exergue les habitants d'Alexandrie dans leur
environnement, au bord de l'eau, sur la corniche, dans les parcs de la ville...
La photographe sait
capter subtilement une impression, une atmosphère, un contraste, exprimer en un
détail saillant les solitudes citadines ou les mélancolies alexandrines et
des moments de bonheur fugitifs.
C’est une artiste
qui aime la photographie depuis son enfance grâce à sa mère. A cause de ses
études et de son travail, sa mère a toujours été obligée de voyager seule hors
d'Égypte. Elle a alors acheté une caméra afin de prendre des photos de Sara
qu'elle gardait toujours avec elle durant ses voyages.
Sa mère était la
photographe principale de la famille et elle a ainsi enregistré et gardé
plusieurs souvenirs familiaux. Pour ses dix ans, sa mère lui a offerte un
appareil photo argentique et elle a pu heureusement, à cet âge déjà, découvrir
les secrets de la photographie et le développement de films. Ensuite, quand elle
a eu une caméra digitale, elle a commencé à prendre des photos de ses amis à
l'école et à l'université et d'autres photos au hasard.
Puis, le 25 janvier
2011, la révolution égyptienne est arrivée. Des photos témoignent de cet
événement glorieux et important, ce sont ces événements qui ont motivé sa
décision de devenir photographe professionnelle.
Elle a d'abord
commencé par des photos de manifestations et ensuite elle a découvert pas à pas
différents genres de photographies.
Par la suite, elle
a pu participer à 38 expositions en Egypte et à 5 expositions internationales
en Allemagne, en Tunisie et en Roumanie. Sa première exposition individuelle,
intitulée "Le départ" a eu lieu en 2017, puis a suivi une exposition
intitulée "La Voie Canopique" et dernièrement, en 2018, "Balade à
Alexandrie".
Les couleurs
représentent une source principale d'inspiration pour la photographie,
spécialement en ce qui concerne la nature - comme la mer, les arbres, les
fleurs, le coucher du soleil...
Mais, pour elle les
photos en noir et blanc créent une impression différente, pas nécessairement
celle de la tristesse mais parfois celle de la nostalgie ou de l'origine par
exemple. Pour l’artiste, les photos en noir et blanc sont des photos
"intelligentes", parce qu'en tant que photographe elle ne compte pas
tellement sur les couleurs et elle se concentre surtout sur la situation et les
sentiments présentés.
Pour cette raison elle
préfère plutôt les photos en noir et blanc. Elles sont intemporelles.
En général, elle
aime photographier les portraits de personnes, elle cherche toujours leurs
aspects cachés. Chacune de ces personnes a son histoire, qu’elle essaye de
montrer dans ses différentes photos.
Récemment, elle a
travaillé pour un projet sur la documentation d'Alexandrie, cette ville qui
disparaît jour après jour. C'est un projet à long terme qu’elle continue encore
à développer. Prochainement, elle va aussi commencer un autre travail sur
"la femme et son monologue interne dans notre société".
Parfois , elle
prépare ses photos selon des idées , elle
peut avoir ses photos en tête même avant de les prendre.
Récemment cependant,
elle a expérimenté la photographie de rue, avec les inconvénients et les
charmes de l'imprévu. C'est une expérience très difficile, mais elle la trouve
amusante et agréable, elle lui permet de prendre des photos spontanées et non
répétitives.
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